Témoignage de Lucie — Étudiante à Paris et animatrice brillante
Interview menée par Virginie

Virginie : Bonjour Lucie, je suis ravie de vous retrouver pour cet échange. Vous êtes étudiante à Paris, et vous avez su intégrer le téléphone rose à votre quotidien de manière admirable. Racontez-moi un peu comment tout a commencé.

Lucie : Bonjour Virginie, merci beaucoup. Alors, j’ai 23 ans, je suis en Master de littérature comparée à la Sorbonne. Comme beaucoup d’étudiantes à Paris, j’avais un emploi du temps très chargé, mais aussi beaucoup d’envies : sortir, aller au théâtre, dîner entre amis… J’avais besoin d’un complément de revenus, mais je ne voulais pas d’un job qui me grille toute mon énergie.

Virginie : Et c’est là que vous avez pensé au téléphone rose.

Lucie : Oui. J’avais lu quelques témoignages, et j’ai toujours eu une voix plutôt posée, assez douce. J’étais curieuse. J’ai longtemps hésité, je voulais quelque chose de sérieux, pas glauque, et quand je suis tombée sur votre annonce, je me suis dit : “Ça, c’est pro.” J’ai postulé.

Virginie : Ce qui m’a frappée chez vous, c’est votre rigueur dès le départ. Vous avez tout compris très vite.

Lucie : Oui, j’ai vraiment abordé ça comme un travail à part entière. J’ai fixé des créneaux compatibles avec mes cours — le soir, les week-ends — et je m’y suis tenue. J’ai peaufiné ma fiche animatrice, j’ai fait attention à mon ton, à mes descriptions… Et surtout, j’ai écouté. Je me suis adaptée à chaque appel.

Virginie : Et les résultats ne se sont pas fait attendre.

Lucie : Non ! Très vite, j’ai eu des appels réguliers. Des clients fidèles qui appréciaient ma voix, ma manière de leur parler. J’ai pris ça comme un jeu, mais un jeu sérieux. J’ai aussi appris à doser : ne pas me cramer, garder un équilibre. Résultat : je me suis offert des places d’opéra, des restos avec mes amis, et je n’ai jamais eu à sacrifier mes études.

Virginie : C’est une vraie réussite. Et vous avez su garder la tête froide, ce qui est essentiel dans ce métier.

Lucie : Oui. Je n’ai jamais confondu les appels avec des relations réelles. J’aime créer une bulle avec la personne, mais quand je raccroche, je redeviens Lucie, étudiante à la BU. Et ça me plaît. Je me sens libre, autonome, et un peu plus forte.

Virginie : Si vous deviez donner un conseil à une jeune femme qui hésite à se lancer, qu’est-ce que vous lui diriez ?

Lucie : De ne pas avoir peur, mais de prendre ça au sérieux. Si on s’organise, qu’on respecte ses limites, qu’on soigne sa présence… c’est un job qui peut vraiment vous donner de l’air. Ce n’est pas un truc honteux, au contraire. C’est une compétence, un savoir-faire, et ça peut vraiment enrichir une période de vie.