Témoignage de Caroline — Une fidélité sur deux décennies
Interview menée par Virginie

Virginie : Bonjour Caroline. J’ai une tendresse particulière pour votre parcours, parce qu’il s’inscrit dans le temps long. Vous êtes arrivée sur le service dans les années 2003-2004, et vous êtes encore parmi nous aujourd’hui. Racontez-moi un peu vos débuts.

Caroline : Bonjour Virginie. Oui, ça ne nous rajeunit pas tout ça ! (sourire) J’étais jeune, un peu curieuse, et j’avais besoin d’un complément de revenus. J’ai toujours eu une voix plutôt douce, et je savais écouter. Alors j’ai tenté. Au début, c’était un peu en dilettante. Et puis, petit à petit, j’ai pris mes marques.

Virginie : Vous avez toujours été très régulière, très pro, même si le rythme a beaucoup évolué avec votre vie personnelle…

Caroline : Oui, c’est ça. J’ai rencontré quelqu’un, je me suis mariée, j’ai eu deux enfants. Alors forcément, il y a eu des moments où je travaillais beaucoup moins, notamment quand les enfants étaient petits. Et d’autres périodes où je pouvais me reconnecter davantage. Mais je n’ai jamais totalement arrêté. C’était mon petit espace à moi. Et puis, j’aimais ça. J’aime toujours ça.

Virginie : Ce que j’ai toujours apprécié chez vous, c’est votre régularité, votre fiabilité, mais aussi le lien de confiance qu’on a su construire. Et de cette relation professionnelle est née une belle continuité, même au-delà de votre activité d’animatrice.

Caroline : Oui… Mon mari ! (rires)

Virginie : Exactement. À force de discuter, de partager, j’ai découvert que votre mari était quelqu’un de discret, fin, et très à l’écoute. C’est devenu une évidence de lui confier une mission très particulière : l’écoute active et aléatoire des conversations, pour me faire des comptes rendus réguliers. Il m’aide à avoir un regard extérieur, à détecter ce qui se passe sur le service — les bonnes surprises comme les dérives.

Caroline : Il prend ce rôle très au sérieux. Il respecte l’anonymat, il observe, il note, il vous envoie ses remarques. Il est devenu un membre à part entière du réseau, sans jamais avoir cherché à l’être au départ. Tout ça, parce que j’ai commencé le téléphone rose avec vous il y a vingt ans…

Virginie : C’est une belle continuité. On n’est pas « amis » au sens classique, mais il y a une vraie proximité, une relation de confiance. Vous faites partie des piliers du réseau, de celles sur qui on peut compter dans la durée.

Caroline : Et c’est réciproque. Vous m’avez toujours laissé une grande liberté, tout en maintenant un cadre clair et pro. Je me suis toujours sentie respectée, écoutée. Et ça compte, surtout sur un métier comme celui-ci. C’est ce qui m’a permis de durer, et d’y revenir à chaque fois avec plaisir.

Virginie : Je suis vraiment heureuse que vous soyez encore là. Et je trouve très beau que, grâce à votre engagement, votre mari ait lui aussi trouvé sa place dans l’histoire.

Caroline : C’est une histoire de voix… et de confiance.