Témoignage d’Aurélie — Quand l’excellence mérite aussi du repos
Interview menée par Virginie
Virginie : Bonjour Aurélie. Je suis ravie de vous retrouver ici. Vous avez été l’une de mes animatrices les plus investies, les plus régulières… Une vraie référence pour beaucoup d’autres. Est-ce que vous vous souvenez de vos débuts ?
Aurélie : Bonjour Virginie, oui, bien sûr. À l’époque, je cherchais un travail complémentaire, mais je ne voulais pas d’un petit job ennuyeux. J’ai toujours eu une imagination débordante, et quand je suis tombée sur votre annonce, je me suis dit : pourquoi pas ? Je me suis lancée sans trop savoir à quoi m’attendre, et j’ai accroché immédiatement.
Virginie : Ce qui m’a marquée chez vous, dès le départ, c’est votre rigueur. Vous étiez connectée tous les jours, à heure fixe, et toujours dans une belle énergie. Vous écriviez sur votre fiche animatrice, sur votre profil personnel… Vous aviez toujours une idée de scénario, une ambiance à proposer.
Aurélie : Oui, j’y ai mis beaucoup de cœur. Pour moi, ce n’était pas juste décrocher et attendre qu’un appel se passe bien. J’aimais créer, installer des univers, développer une petite histoire, même en quelques minutes. J’avais envie de surprendre les clients, de les faire revenir. Et ça a marché. J’ai eu mes habitués, j’ai appris à les connaître. C’était gratifiant.
Virginie : Et vous avez su fidéliser de façon remarquable. Il y a même des animatrices débutantes que j’envoyais lire vos textes pour leur montrer l’état d’esprit à adopter. C’était inspirant, toujours soigné, toujours vivant.
Aurélie : Merci, ça me touche. C’était devenu une vraie routine dans ma vie. Je me connectais avec plaisir, j’avais mes petits rituels. Mais au bout de quelques années, j’ai commencé à sentir une fatigue… pas physique, mais mentale. Comme un trop-plein.
Virginie : Et je l’ai vu venir aussi. Je sentais que vous étiez moins légère, que vous forciez parfois. C’est pour ça que je vous ai proposé de faire un break. Pas un arrêt brutal, mais une vraie pause pour souffler, vous retrouver, reprendre du recul.
Aurélie : Oui, et je vous en remercie. Parce que je n’osais pas m’arrêter. J’avais peur de décevoir, peur de perdre ce que j’avais construit. Mais je n’étais plus aussi disponible dans ma tête. J’avais besoin de silence, besoin de me déconnecter vraiment.
Virginie : Et vous avez eu le courage de le faire. Bien sûr, vos clients ont été déçus — certains me le disent encore ! — mais votre équilibre passait avant tout. Je préfère garder le souvenir d’une Aurélie brillante, drôle, inspirée… plutôt que de vous voir vous épuiser.
Aurélie : Je crois que c’est aussi ça, prendre soin de soi. Ce métier, je l’ai adoré. Mais il demande de la présence, de la générosité, de l’imagination… Et tout ça, ça se recharge. Peut-être qu’un jour je reviendrai. Mais aujourd’hui, je savoure aussi ce temps pour moi.
Virginie : Vous avez toute ma reconnaissance. Et si un jour vous avez envie de reprendre, sachez que la porte est grande ouverte.